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Pensées d'un ado

Pensées d'un ado

Les pensées intimes que nous taisons au monde


17 septembre 2014 ~ Regardes toi

Publié par Framboize sur 17 Septembre 2014, 17:59pm

Catégories : #Journal Intime

Regardes toi

La musique dans les oreilles, les doigts posey sur le clavier, de nouveaux chemins intérieurs à explorer. Mon appropriation passe par l'écriture.
Récemment, j'ai pris conscience d'un mensonge. Pour m'expliquer, je trouve cette image particulièrement parlante, quand tu rédige un exercice de maths, tu es convaincu de t'y prendre de la bonne manière et jusqu'à la fin, tu crois avoir réussi et d'être sur la bonne voie. Puis si tu t'es trompé, la correction est une grande désillusion et te fait prendre conscience que tout ce que tu pensais être bon, était différent. Alors tu corrige les erreurs et tu apprends. Ton raisonnement se modifie et tu en tire les leçon.


Je pense qu'il en va de même pour la voie du cœur et la voie de la raison. La voie de la raison pense être dans le vrai et se trouve mille raison de se justifier. La voie du cœur, discrète reste en retrait. Lorsque l'erreur perdure, la voie du coeur s'élève et gronde. La raison la fustige et persévère sur sa voie. Puis viens le moment où les émotions enflent et prennent le dessus, perturbent et font ressentir une angoisse qui apparaît injustifiée. L'esprit inconsciemment est troublé et les conséquences se font ressentir de plus en plus fortes. Alors je m'aveugle et ma raison persévère, puis viens un moment où cette situation se brise. Ma raison, dans la douleur s’interroge et accueille la remise en question comme un soulagement. La raison paradoxalement est celle qui m'ouvre les yeux mais aussi parfois les garde clos.


Cette prise de conscience, qui une fois de plus et comme toujours est née des remarques judicieuses des amis, des personnes chères auxquelles je me dévoile, je l'accueille avec un soulagement comparable à cet instant qui semble si hors du temps, cet instant éphémère, fragile et délicieux du calme après la tempête. L'eau calme, le silence après le déchaînement hargneux de flots tempétueux. Je remercie ces personnes formidables qui m'entourent, qui par leurs qualités, qu'aucun mot ne saurait décrire dans leur intégralité, ont allumé cette étincelle en moi. À chaque prise de conscience, je comprends désormais quels en ont été les facteurs. Mon cheminement intérieur a suivi une logique, une forme de schéma, de puzzle dont je comprends maintenant les pièces.


À toi mon Didou, j'ai une pensée particulière. Par deux fois, et sans doute plus, tu a été cette étincelle qui a dirigé mes pensées. Ce sont tes mots judicieux, qui m'ont posé les bonnes questions et qui m'ont poussé à repartir. En effet, lorsque cette voie de la raison et cette voie du cœur entre en conflit, j'ai l'impression que ma pensée devient un terrain de guerre où entre tirs croisés je suis spectateurs de moi même. C'est l'impression de ne plus avoir aucun contrôle sur soi ni sur ma vie. C'est l'impression d'être le spectateur de mes actions et de la vie ne plus ressentir qu'une forme d'écoulement sans saveur. C'est une cascade qui glisse entre mes doigts mais ne laisse aucune saveur ni sensation. Mais au milieu de la destruction de mes repères, de ma destruction, au fur et à mesure que ma conscience devient champs de ruine, se pose la bonne question. Celle qui sera suivie d'autres, celle qui est le fondement de cette arbre lumineux du champs des possibles.


J'ai cette conception de mon esprit, d'une succession de réflexions, de fils lumineux relié à d'autres. Et la vie, c'est la progression dans cet arbre, c'est l'esprit qui se complète, se trouve et s'approprie.
De ma première prise de conscience, j'avais tiré la leçon d'accorder une fidélité sans faille à l’honnêteté. Afin de ne plus me mentir, afin de toujours trouver la vérité au sein de moi même, le fondement sur lequel je me construit. J'ai considéré la dureté comme étant l'outil de cette progression. Je ne voulais pas m'accorder le confort paresseux du repos sur les acquis, toujours en quête d'amélioration. Cependant, j'ai perdu de vue et oublié ce qui faisais aussi de moi une personne gentille et attentionnée. À la balance, je n'ai accordé que l'importance et le poids de mes défauts. Des mes expériences, j'ai tiré les leçons, j'ai ancré mes échecs, les ai regardés, analysés, écris placidement et suis reparti d'un nouveau pied. J'ai figée cette partie de moi, en ai fait une page que je me suis appropriée et qu'ensuite j'ai tournée. Les mots qui y sont sont solides, mais voilà qu'à eux je me suis rattaché.


En quête de repères, je me suis retourné sur ces connaissances rassurantes et ai oublié de garder les yeux ouverts sur le futur. Le recul et la froideur qui m'ont permis de définir ma partie négative m'ont donné à croire que c'était là mon unique et précieux moyen de progresser. Or j'ai oublié de prendre soin de moi même. Le recul est une chose, le dépits des bonnes choses en est une autre.
Framboize ~

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