Youhou ! ~
T'es tu déjà dis un soir, dans ton lit, alors que tes pensées s’égrainaient et s'enchaînaient sans buts, que tu voulais les consigner ?
Avant de t'endormir, la tête posée sur ton oreiller, tes pensées voletaient. Elles voyageaient librement dans une autre dimension. Une dimension invisible pour les autres, un royaume qui t'appartient et que tu es la seule personne à saisir réellement. C'est ton univers d'émotions et de réflexions, qui au réveil s'envole, laissant sur ta conscience l'empreinte d'un rêve.
Ces pensées ressemblent à de petits joyaux. Elles sont précieuses, discrètes, et brillent d'un petit éclat scintillant aux recoins de tes yeux lorsque tu te les remémores.
Parfois la tête dans un nuage, les pensées absorbées, tu te trouves à des années lumières de la connaissance à qui tu es en train de dire : « Ca va ? ». Question hypocrite lorsque tu t'en moques. Dans l'échange « Bonjour » - « Ca va ?» - « Très bien et toi ? » presque tout le temps, la seconde question tient compagnie au silence. Comme si ces mots n'avaient jamais servi à s’enquérir de la manière d'être d'autrui.
Cette personne à qui tu fais face, ne saisit pas cette perle de lumière qui scintille au coin de ton œil. Elle a croisé deux secondes ton regard, a prononcé ses mots creux, codifiés , mécaniques et s'est détournée, aveugle.
Comment pourrait-elle voir la beauté de ta pensée ?
Alors nous ne voyons pas et sommes invisibles. Nous sommes des poupées, des façades, toutes aussi distantes des autres qu'au final de soi. Enfermés dans des rôles, nous sommes trop habitués à lire des étiquettes plutôt qu'à prononcer un nom. Et tu ne sais plus à partir de quand tu as cessé de croire aux sourires factices, ou si en réalité tu y a vraiment un jour cru.
Autour de toi où se trouvent les sourires sincères ?
Il y en a. Ils sont souvent sous des armures. Baisses tes armes, relègues tes jugements et regarde les gens dans les yeux. Tu verras cette malice au coin du regard. Cette malice qui nous représente. Cette malice qui fait de nous des personnes uniques. Cette malice que l'on tu et que l'on oublie. Les mots peuvent être trompeurs, et aucun mot ne suffit à décrire notre regards.
Framboize ~